En 2002, j’ai acheté un appartement rue du Faubourg saint-Antoine, dans un vieil immeuble qui n’avait pas été bien entretenu. Cet appartement avait un accès aux combles, dans lesquelles il y avait un enchevêtrement de vieilles ardoises (le toit en ardoise avait été remplacé par du zinc), de vieux chevrons, et beaucoup de poussières.

En débarrassant cet espace, j’ai trouvé un revolver assez rouillé, abandonné sous des ardoises. Après une petite étude, il date certainement de la fin des années 1860. Mais ces modèles étaient abandonnés au début du XXieme siècle. Il faut peu d’imagination pour envisager qu’il a appartenu à un ou une communard.e, qui a cherché à s’en débarrasser discrètement.


Le mécanisme fonctionne globalement, un appui fort sur la gâchette relève le percuteur, qui retombe et fait vaguement tourner le barillet ensuite.

Je mets un peu de dégrippant sur chaque vis et partie mobile, et le lendemain j’attaque le démontage.

Ensuite, j’opte pour l’electrolyse pour enlever la rouille. J’utilise un vieux transformateur pour téléphone, dans une bassine d’eau salée.

Ensuite, il faut nettoyer les restes d’oxydes de fer, noirs, sur les pièces traitées.

Ensuite, une longue étape sans photo : polissage des pièces pour obtenir un rendu intéressant, sans enlever trop de métal

Après le polissage, les pièces sont recouvertes d’une matière grasse dans laquelle sont fixées les microparticules abrasives. Je plonge donc les pièces dans un nettoyeur à ultrasons, avec un bain détergents (savon noir).